Le 15 octobre est la journée internationale des femmes rurales. Je souhaite par cet article leur rendre hommage, les valoriser et rappeler au monde leur rôle inestimable.
La femme rurale travaille et vit dans le milieu rural. Elle a besoin des ressources naturelles et de l’agriculture pour gagner leur vie.
Elle incarne plus du quart de la population mondiale et quelque 43% de la main-d’œuvre agricole dans les pays en développement.
Longuement solitaires et laissées-pour-compte, les femmes rurales se sont transformées en des “créatrices nourricières de la plante”. Je leur porte toute ma considération et la journée qui leur est dédiée est une bonne initiative, car elles sont des femmes extraordinaires par leur rôle de mère, d’épouses et même sans aucun apprentissage, elles contribuent indéfiniment à l’économie mondiale.
Élément moteur dans la lutte contre la pauvreté, les femmes rurales méritent un intérêt tout particulier pour les prises de décisions. Elles sont agricultrices, pêcheuses, éleveuses et cheffes d’entreprise ; elles sont la sûreté des identités ethniques et des savoirs faire traditionnels. Les femmes rurales exercent un rôle primordial dans les économies rurales des pays développés et en développement. Elles réalisent également des fonctions essentielles dans les soins aux enfants, personnes âgées et les malades.
Les femmes rurales sont des protectrices de leurs terres. Environ 76% des gens qui vivent dans l’immense pauvreté sont des habitants de campagne. La femme rurale participe ainsi à diminuer la faim et la pauvreté dans le monde ; elle est un élément primordial dans la réussite du programme pour le développement durable.
Dans de nombreux pays, la femme n’a pas le droit de détenir ou d’hériter de terre ou bien encore d’emprunter de l’argent, ce qui rend sa situation extrêmement difficile. Au niveau mondial, les femmes ne représentent que 20 % des propriétaires fonciers. En Afrique subsaharienne, les femmes possèdent moins de 10 % du crédit consacré aux petits exploitants agricoles. La vie en milieu rural ne doit pas forcément emmener à l’agriculture. Elles doivent avoir les mêmes droits que les femmes en milieu urbain et avoir accès à l’éducation. Il s’avère qu’une fille sur dix qui a entre 7-12 ans est non scolarisée en milieu rural et 14,8% des jeunes filles entre 15 à 24 ans sont analphabètes contre 7,2% des garçons au même âge. En 2014, six femmes rurales sur dix étaient analphabètes contre 35,2% d’hommes en milieu rural et 30,5% de femmes vivant en ville.
J’ai fait le choix avec Nyssaé de privilégier le commerce équitable, car celui-ci permet d’améliorer la rémunération des femmes et propose des formations ou de l’éducation dans les communautés rurales. Je souhaite mettre en lumière le travail des femmes et accélérer le progrès en faveur de l’émancipation financière des femmes rurales marocaines, le pays dont je suis originaire. Il est primordial de reconnaître le rôle premier que jouent les femmes dans l’agriculture. Les femmes ont besoin d’être soutenues pour apprendre à s’adapter aux différentes évolutions et ainsi s’emparer des nouvelles occasions qui se présentent. Les communautés bénéficient des retombées sociales et économiques grâce à l’ouverture des femmes à la terre, à l’eau, à l’éducation, à la formation et aux services financiers. L’autonomisation des femmes est donc indispensable dans le difficile combat contre la faim, la malnutrition et la pauvreté.
Alors, croyez en vous : soyez libres et indépendantes, donnez le meilleur de vous-même et rayonnez !